Paris, le 15 décembre 2020 - Frédéric Mion nomme Marie Mawad doyenne de l’École de journalisme de Sciences Po à compter du 1er janvier 2021. Elle succède à Bruno Patino.
Appuyée par la directrice exécutive, Alice Antheaume, Marie Mawad poursuivra le travail mené avec les équipes pédagogiques et audiovisuelles et aura pour mission de faire de l’École un lieu phare pour penser et enseigner les évolutions du journalisme.
Journaliste, diplômée de HEC Montréal, de la Sorbonne et de l’université Paris-Dauphine en finance et en économie, Marie Mawad a effectué un parcours de près de 15 ans dans des médias français et internationaux, parmi lesquels Bloomberg et Reuters. Elle se consacre depuis 2019 au déploiement du nouveau média numérique du Financial Times, Sifted, en tant que journaliste et conseillère en stratégie. Elle enseigne à l’École de journalisme de Sciences Po depuis 2017.
Marie Mawad s’est spécialisée dans l’étude des ruptures technologiques et dans l’anticipation de leurs impacts économiques, politiques et sociaux. L’analyse systémique de l’innovation fait partie de ses thématiques de prédilection et elle prend régulièrement part aux conférences internationales sur le sujet ainsi qu’à des jurys de concours de startups.
Devenu Président d’Arte France le 5 juillet 2020, Bruno Patino a souhaité mettre un terme à ses fonctions de doyen à l’École de journalisme pour se consacrer à ses nouvelles activités. Il devient professeur associé au sein de l’institution.
Bruno Patino s’est vu confier les fonctions de doyen de l’École de journalisme deux ans après sa création et les a assurées pendant 14 années. Sous son impulsion, l’École est devenue l’une des principales formations en journalisme de France. Son mandat a permis la reconnaissance officielle des programmes de l’École de journalisme par la profession des journalistes, la création du double diplôme avec l’École de journalisme de Columbia à New York, la création du joint master Journalism and International Affairs avec l’École des affaires internationales, la conclusion d’un partenariat avec l’Ecole 42, la mise en place de la conférence annuelle sur les Nouvelles Pratiques Du Journalisme (NPDJ), la création du Centre des médias. Au cours de ces années, le nombre de candidats à l’École a triplé et elle a diplômé près de 700 élèves, devenus journalistes professionnels en France et à l’étranger.
Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, salue une nouvelle étape dans la construction de l’École de journalisme : « Je me réjouis de la nomination de Marie Mawad en tant que nouvelle doyenne. Les défis auxquels est confrontée la profession sont nombreux, et je sais que Marie, très attachée aux valeurs de l'École, aura à cœur d’en adapter la formation aux exigences nouvelles du secteur, en tant que journaliste expérimentée et observatrice avisée des innovations technologiques. Je tiens à remercier chaleureusement Bruno Patino pour le remarquable travail qu’il a mené au cours de ces 14 années afin de porter au plus haut niveau de reconnaissance notre formation aux métiers du journalisme. »
À propos de Sciences Po
Fondée sur des valeurs d’ouverture et d’excellence, Sciences Po est une université de recherche sélective de rang international dont le modèle unique associe spécialisation en sciences humaines et sociales, pluridisciplinarité et ancrage professionnel pour former des acteurs qui comprennent et transforment la société. La diversité étant un élément structurant de son identité, Sciences Po compte 47 % d’étudiants internationaux issus de 150 pays et 25 % des élèves sont boursiers contre 6 % en 2000.
Contact presse :
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18.06.2025
CONFLITS : ANALYSE INTERDISCIPLINAIRE DIRIGÉE PAR HUGO MICHERON DANS LA REVUE COMPRENDRE SON TEMPS DE SCIENCES PO
Paris, le 18 juin 2025 – Pour le troisième numéro de la revue Comprendre son temps, Sciences Po publie une analyse des nouvelles conflictualités dans un contexte de tensions géopolitiques exacerbées.
Hugo Micheron, chercheur en science politique, spécialiste du Moyen-Orient et du jihadisme, coordonne les contributions d’une dizaine de chercheurs consacrées aux nouvelles formes de conflits qui ont émergé ces dernières années : militarisation du numérique, arsenalisation de l’information, reconfiguration des alliances et des rapports de force, hybridation des menaces et retour des guerres chaudes, de l’Ukraine à Gaza. Elles décryptent les mutations systémiques qui redéfinissent les attributs de la puissance et interrogent la place de l’Europe dans l’ordre mondial.
Ont contribué à ce numéro Thierry Balzacq, professeur des universités et chercheur au Centre de recherches internationales (CERI), Christophe Jaffrelot, directeur de recherche CNRS au CERI, Frédéric Ramel, professeur agrégé des universités et chercheur au CERI, ou encore des intervenants réguliers à Sciences Po, à l’instar de Giuliano Da Empoli, écrivain et enseignant à Sciences Po, Asma Mhalla, docteure en science politique et enseignante à Sciences Po, et l’écrivaine Karine Tuil.
Hugo Micheron, directeur scientifique du numéro : “La période actuelle est marquée par d’importantes transformations géopolitiques mondiales qui questionnent la place et le rôle de l’Europe sur l’échiquier mondial et sa capacité à s’ériger comme acteur géopolitique de premier plan. Il est crucial qu’un groupe de pays influents au sein de l’Union Européenne aligne ses orientations diplomatiques pour repenser les conflictualités dans toutes leurs dimensions stratégiques. C’est l’analyse faite par les chercheurs de Sciences Po dans cette réflexion collective.”
Luis Vassy, directeur de Sciences Po : “Dans une époque où le conflit n’est plus une exception, mais bien une donnée structurante, il est essentiel de remettre cette notion au centre de notre réflexion scientifique et pédagogique.”
À propos de Comprendre son tempsComprendre son temps est la revue de sciences humaines et sociales de Sciences Po qui éclaire les ruptures du monde contemporain et accompagne la décision publique et privée. Semestrielle, elle porte l’ambition de donner accès au plus grand nombre à la production scientifique d’excellence des chercheurs de Sciences Po, autour d’une question sociale et politique majeure.
À propos d’Hugo MicheronHugo Micheron est chercheur en science politique. Arabisant, il est spécialiste du Moyen-Orient et du jihadisme. Il est senior fellow au Program on Extremism de l’université George Washington et il enseigne à Sciences Po, où il est responsable du séminaire “Intelligence artificielle, démocratie et milieu informationnel”. Il est notamment l’auteur de La Colère et l’Oubli. Les démocraties face au jihadisme européen (Gallimard, 2023), qui a reçu en 2023 le prix Femina essai ainsi que le prix Brienne du livre géopolitique.
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