Kamel Daoud, premier écrivain en résidence accueilli à Sciences Po
Sciences Po inaugure une chaire d’écrivain en résidence, initiative inédite dans le paysage universitaire français.
Dès janvier et pendant six mois, les étudiants travailleront avec Kamel Daoud, premier écrivain accueilli dans le cadre de cette nouvelle chaire d’enseignement rattachée au Centre d’écriture et de rhétorique de Sciences Po.
Cette chaire est lancée le 30 janvier 2019 lors d’un événement réunissant des étudiants autour de Kamel Daoud et de plusieurs personnalités du monde des lettres : Leïla Slimani, écrivaine, Pierre Assouline, journaliste-chroniqueur-romancier et biographe, et Aurélie Filippetti, romancière et femme politique.
Sciences Po de former des esprits libres, ouverts et capables de répondre aux défis complexes du monde contemporain. L’interdisciplinarité, valeur cardinale de l’établissement, conduit à proposer aux étudiants une formation qui ouvre leurs horizons intellectuels et stimule leur curiosité.
« Nous avons la volonté de placer au cœur de notre projet pédagogique l’apprentissage de l’expression sous toutes ses formes – écrite et orale – et dans ses différents usages, qu’ils soient académiques, professionnels ou encore privés. Cet apprentissage nous semble essentiel pour percevoir, penser et décrire le monde en même temps qu’il est fondamental pour développer une réflexion critique et originale. La création littéraire trouve donc pleinement sa place dans notre projet de formation à une époque où les injonctions à la réactivité et à la rapidité ne laissent que peu de place au temps réflexif de l’écriture et de la lecture. Avec cette chaire, Sciences Po crée un espace de respiration et d’inspiration. Je suis très heureux que Kamel Daoud, écrivain francophone de nationalité algérienne et homme engagé, ait accepté notre proposition et partage avec nos étudiantes et nos étudiants sa riche expérience. Si cette initiative est inédite dans le champ universitaire français, les expériences similaires menées dans certaines de nos universités partenaires à l’étranger nous permettront d’imaginer avec elles de nouveaux projets en commun », explique Frédéric Mion, directeur de Sciences Po.
Chaque semestre, la chaire accueillera un nouvel écrivain, choisi par un comité de sélection composé de plusieurs personnalités du monde des lettres :
- Leïla Slimani, lauréate du Prix Goncourt en 2016, diplômée de Sciences Po, qui a contribué à la création de la chaire ;
- Pierre Assouline, membre de l’Académie Goncourt, lauréat de nombreux prix, écrivain, journaliste et enseignant à Sciences Po ;
- Aurélie Filippetti, ancienne Ministre de la Culture et de la Communication (2012-2014), agrégée de Lettres Classiques, membre de la faculté permanente de Sciences Po, qui accompagne activement plusieurs grands projets portés par l’établissement – notamment pour le déploiement de l’écriture créative au sein des formations.
L’écrivain en résidence dispensera deux cours d’écriture de fiction à Paris et il animera des masterclasses au sein des campus en régions. Il est également invité à proposer des initiatives dans le domaine de l’enseignement et de la diffusion de la création littéraire. Kamel Daoud a choisi d’intituler ses cours L’écriture à rebours et L’écriture, la lecture, et la construction du sens. L’écrivain en résidence participera également aux événements organisés à Sciences Po, notamment ceux liés aux festivals et salons littéraires.
Pour Kamel Daoud : « Il s’agit pour moi autant d’un partage d’expériences en tant qu’écrivain, chroniqueur, fabricant de sens, que d’une réflexion à voix haute, plurielle, sur l’acte d’écrire des livres, les défendre, en rappeler la nécessité autant pour la formation d’un esprit que pour donner du sens à la culture. Une expérience de l’œuvre et de la liberté qui est valable autant pour le projet d’écriture, que pour toute création ou entreprise. J’ai accepté cette chaire pour partager cette conviction qui est à la racine de ma vocation. »
Né en 1970 à Mostaganem (Algérie), vivant à Oran, à la fois écrivain, journaliste au quotidien d’Oran et chroniqueur à l’hebdomadaire Le Point, Kamel Daoud s’est illustré par le maniement de divers registres littéraires (romans, nouvelles, chroniques, articles de presse). Par la vigueur de ses prises de position et la clarté de ses analyses, Kamel Daoud défend une parole libre, et son écriture se veut être l’instrument d’une émancipation, individuelle ou collective. Kamel Daoud a été lauréat de nombreux prix : Prix Goncourt du Premier Roman et Prix François Mauriac pour Meursault contre-enquête traduit depuis en 33 langues, Prix Méditerranée pour Zabor ou les Psaumes, Prix des cinq continents de la francophonie, Prix Jean-Luc Lagardère du Journaliste de l’année.
Dès janvier et pendant six mois, les étudiants travailleront avec Kamel Daoud, premier écrivain accueilli dans le cadre de cette nouvelle chaire d’enseignement rattachée au Centre d’écriture et de rhétorique de Sciences Po.
Cette chaire est lancée le 30 janvier 2019 lors d’un événement réunissant des étudiants autour de Kamel Daoud et de plusieurs personnalités du monde des lettres : Leïla Slimani, écrivaine, Pierre Assouline, journaliste-chroniqueur-romancier et biographe, et Aurélie Filippetti, romancière et femme politique.
Renforcer l’expression créative pour former les esprits libres de demain
Cette chaire de professeur confiée à un auteur de fiction s’inscrit dans le projet deSciences Po de former des esprits libres, ouverts et capables de répondre aux défis complexes du monde contemporain. L’interdisciplinarité, valeur cardinale de l’établissement, conduit à proposer aux étudiants une formation qui ouvre leurs horizons intellectuels et stimule leur curiosité.
« Nous avons la volonté de placer au cœur de notre projet pédagogique l’apprentissage de l’expression sous toutes ses formes – écrite et orale – et dans ses différents usages, qu’ils soient académiques, professionnels ou encore privés. Cet apprentissage nous semble essentiel pour percevoir, penser et décrire le monde en même temps qu’il est fondamental pour développer une réflexion critique et originale. La création littéraire trouve donc pleinement sa place dans notre projet de formation à une époque où les injonctions à la réactivité et à la rapidité ne laissent que peu de place au temps réflexif de l’écriture et de la lecture. Avec cette chaire, Sciences Po crée un espace de respiration et d’inspiration. Je suis très heureux que Kamel Daoud, écrivain francophone de nationalité algérienne et homme engagé, ait accepté notre proposition et partage avec nos étudiantes et nos étudiants sa riche expérience. Si cette initiative est inédite dans le champ universitaire français, les expériences similaires menées dans certaines de nos universités partenaires à l’étranger nous permettront d’imaginer avec elles de nouveaux projets en commun », explique Frédéric Mion, directeur de Sciences Po.
Chaque semestre, la chaire accueillera un nouvel écrivain, choisi par un comité de sélection composé de plusieurs personnalités du monde des lettres :
- Leïla Slimani, lauréate du Prix Goncourt en 2016, diplômée de Sciences Po, qui a contribué à la création de la chaire ;
- Pierre Assouline, membre de l’Académie Goncourt, lauréat de nombreux prix, écrivain, journaliste et enseignant à Sciences Po ;
- Aurélie Filippetti, ancienne Ministre de la Culture et de la Communication (2012-2014), agrégée de Lettres Classiques, membre de la faculté permanente de Sciences Po, qui accompagne activement plusieurs grands projets portés par l’établissement – notamment pour le déploiement de l’écriture créative au sein des formations.
L’écrivain en résidence dispensera deux cours d’écriture de fiction à Paris et il animera des masterclasses au sein des campus en régions. Il est également invité à proposer des initiatives dans le domaine de l’enseignement et de la diffusion de la création littéraire. Kamel Daoud a choisi d’intituler ses cours L’écriture à rebours et L’écriture, la lecture, et la construction du sens. L’écrivain en résidence participera également aux événements organisés à Sciences Po, notamment ceux liés aux festivals et salons littéraires.
Pour Kamel Daoud : « Il s’agit pour moi autant d’un partage d’expériences en tant qu’écrivain, chroniqueur, fabricant de sens, que d’une réflexion à voix haute, plurielle, sur l’acte d’écrire des livres, les défendre, en rappeler la nécessité autant pour la formation d’un esprit que pour donner du sens à la culture. Une expérience de l’œuvre et de la liberté qui est valable autant pour le projet d’écriture, que pour toute création ou entreprise. J’ai accepté cette chaire pour partager cette conviction qui est à la racine de ma vocation. »
Figure de proue du Centre d’écriture et de rhétorique de Sciences Po
La chaire d’écrivain en résidence s’insère dans l’offre pédagogique du Centre d’écriture et de rhétorique ouvert en septembre 2018, dont les cours et activités s’organisent autour de trois axes principaux : l’argumentation, les arts oratoires et l’écriture créative. Des partenariats ciblés sur l’écriture pourront être signés avec des universités étrangères. Une partie du financement de cette chaire est assurée par les fonds réunis dans le cadre de la campagne « Sciences Po 2022 », lancée à l’automne 2018.Kamel Daoud, premier écrivain en résidence à Sciences Po
Le premier écrivain accueilli par Sciences Po est Kamel Daoud, choisi à l’unanimité par le comité de sélection.Né en 1970 à Mostaganem (Algérie), vivant à Oran, à la fois écrivain, journaliste au quotidien d’Oran et chroniqueur à l’hebdomadaire Le Point, Kamel Daoud s’est illustré par le maniement de divers registres littéraires (romans, nouvelles, chroniques, articles de presse). Par la vigueur de ses prises de position et la clarté de ses analyses, Kamel Daoud défend une parole libre, et son écriture se veut être l’instrument d’une émancipation, individuelle ou collective. Kamel Daoud a été lauréat de nombreux prix : Prix Goncourt du Premier Roman et Prix François Mauriac pour Meursault contre-enquête traduit depuis en 33 langues, Prix Méditerranée pour Zabor ou les Psaumes, Prix des cinq continents de la francophonie, Prix Jean-Luc Lagardère du Journaliste de l’année.