Dans la continuité des engagements pris dans le cadre de sa réforme des admissions, Sciences Po fait évoluer son barème des droits de scolarité pour le rendre encore plus juste et plus adapté à chacun. Ce nouveau barème permettra d’accompagner l’ouverture sociale de Sciences Po, au profit des étudiants issus des familles aux revenus les plus modestes et des classes moyennes.
Le prolongement de la réforme des admissions annoncée en 2019
Depuis vingt ans, Sciences Po mène une politique d’ouverture sociale ambitieuse à travers trois dispositifs sans équivalent dans l’enseignement supérieur français : la voie d’admission spécifique des Conventions Education prioritaire (CEP), un dispositif d’aide sociale qui lui permet d’aider 4 étudiants sur 10, et un système de droits de scolarité progressifs pour adapter le coût de la scolarité aux revenus de chacun.
La réforme des admissions qui prendra effet en 2021 prévoit que tous les candidats suivront la même procédure, qui se déroulera sur Parcoursup. Le dispositif CEP sera renforcé, avec l’engagement d'atteindre 30 % d'étudiants boursiers dans chaque nouvelle promotion. Les nouveaux droits de scolarité, plus justes et plus redistributifs, accompagneront cette ouverture renforcée en faisant en sorte que le niveau de revenus ne soit plus un frein à l’accès à Sciences Po pour les étudiants issus des familles aux revenus les plus modestes et des classes moyennes. La refonte du barème de droits de scolarité va permettre de renforcer le système d’exonérations et d’aide sociale propre à Sciences Po.
Un système plus juste et plus redistributif
Depuis 2005, Sciences Po a mis en place, pour tous les étudiants domiciliés fiscalement en France et, plus largement, dans un pays de l’Espace Économique Européen (EEE), un système progressif de droits de scolarité, calculés en fonction des revenus familiaux. À partir de 2021, ce barème, aujourd’hui organisé en 15 tranches tarifaires, évoluera pour devenir plus juste et plus redistributif :
● Déjà progressif, le barème des droits de scolarité devient individualisé : en lieu et place des 15 échelons et de leurs inévitables effets de seuil, chaque étudiant s’acquittera d’un tarif unique, au plus près de la réalité de ses moyens et de ceux de sa famille. Demandée de longue date par les étudiants, cette évolution constitue l’aboutissement du barème progressif et le rend plus équitable.
● Les droits de scolarité s’échelonneront désormais :
- de 0 à 13 000 euros pour le bachelor, avec un droit moyen estimé à 5350 euros
- de 0 à 18 000 euros pour le master, avec un droit moyen estimé à 6750 euros
Ce nouveau barème sera neutre ou favorable pour 72 % des étudiants concernés. La totalité des familles dont les revenus sont inférieurs au revenu médian (soit, pour le Collège universitaire, un revenu inférieur à 106 000 euros annuels pour un couple avec 2 enfants) y gagneront.
Les étudiants qui verront leurs droits de scolarité augmenter appartiennent aux catégories sociales disposant des revenus les plus élevés, dont les moyens dépassent le seuil d’entrée de la catégorie des 10 % des foyers les plus riches de France (défini par le Rapport de l’Observatoire des inégalités). Par ailleurs, le tarif maximal ne s’appliquera qu’à partir d’un revenu annuel relevé à 285 000 annuels pour un couple avec 2 enfants (soit un foyer qui se situe dans la catégorie des 1 % des foyers les plus riches de France).
Les étudiants hors EEE ne sont pas soumis au barème progressif des droits et s’acquitteront, comme aujourd’hui, d’un montant équivalent au tarif maximal appliqué aux étudiants européens. Ce montant demeure très largement inférieur au coût d’une année d’études dans les universités américaines ou asiatiques, et comparable à celui pratiqué par les grands établissements européens. De plus, la refonte du barème permettra une augmentation significative des bourses Emile Boutmy destinées aux étudiants extra-européens, dont le montant peut atteindre 19 000 euros par an. Une enveloppe supplémentaire annuelle de 350 000 euros leur sera consacrée, pour un budget global qui atteindra plus d'un million d'euros chaque année.
Cette refonte des droits de scolarité s’appliquera de manière progressive dès septembre 2021. Elle ne concernera pas les étudiants en cours de scolarité dans chacun des cycles, mais s’appliquera aux nouveaux entrants en première année de bachelor ou de master.
Proposer de meilleurs services à tous les étudiants
Destinée à consolider et à renforcer la politique sociale, l’évolution des droits de scolarité permettra également à Sciences Po d’améliorer l’expérience vécue par tous les étudiants en proposant un accompagnement individualisé, avec notamment un guichet unique de services, une meilleure offre de logement et des actions renforcées en matière de santé et de bien-être étudiant dans tous les campus. De même, l’accompagnement personnalisé des étudiants intégrant le marché du travail sera renforcé.
Elle soutiendra également le déploiement d’un campus numérique équipé pour l’enseignement hybride et permettra d’aider les étudiants les plus modestes à disposer d’un équipement adapté et d’une bonne connexion. Enfin, elle contribuera à la modernisation des espaces de vie et d’études, avec la création de nouvelles places de travail et le doublement des places de restauration.
À propos de Sciences Po
Fondée sur des valeurs d’ouverture et d’excellence, Sciences Po est une université de recherche sélective de rang international dont le modèle unique associe spécialisation en sciences humaines et sociales, pluridisciplinarité et ancrage professionnel pour former des acteurs qui comprennent et transforment la société. La diversité étant un élément structurant de son identité, Sciences Po compte 47 % d’étudiants internationaux issus de 150 pays et 25 % des élèves sont boursiers contre 6 % en 2000.
Contact presse :
Marie Frocrain : marie.frocrain@sciencespo.fr / 01 49 54 37 71

01.07.2025
SCIENCES PO CRÉE LA PARIS CLIMATE SCHOOL,
LUIS VASSY NOMME LAURENCE TUBIANA COMME DOYENNE
Paris, le 01 juillet 2025 - Projet fort du directeur de Sciences Po Luis Vassy, la Paris Climate School est la première école européenne en sciences humaines et sociales visant à former des décideurs pour mener la transformation écologique, gérer les risques climatiques et renforcer la résilience de nos sociétés.
La Paris Climate School est la huitième école diplômante à Sciences Po. Elle accueillera dès la rentrée 2026 une cohorte d'une centaine d'étudiants dans un master, d'une durée de 2 ans et dispensé en anglais, intitulé « Ecological transition, risks and governance ».
Elle sera dirigée par Laurence Tubiana, dont l'expérience unique, à l'interface de la science, de la diplomatie climatique et de l'action publique, incarne l'ambition de cette école : former une nouvelle génération de décideurs capables de répondre à l'urgence écologique.
Diplomate et économiste, Laurence Tubiana est présidente de la Fondation européenne pour le climat (ECF) depuis 2017 et envoyée spéciale pour l'Europe pour la COP30. De janvier à juin 2025, elle a co-présidé le comité de préfiguration de la Paris Climate School avec Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche au CNRS et directrice du Centre de sociologie des organisations (CSO) de Sciences Po. Elle a été ambassadrice chargée des négociations lors de la COP21 et a co-présidé la Convention citoyenne pour le climat en 2020.
Sophie Dubuisson-Quellier dirigera le Comité Scientifique, composé des membres de la faculté permanente et des enseignants qui interviendront dans l'école.
Luis Vassy, directeur de Sciences Po : “Face à la gravité de la crise écologique et à son caractère existentiel, nous avons la responsabilité d'agir. Avec le lancement de la Paris Climate School, toute première école du climat en Europe, nous allons former à Sciences Po une nouvelle génération de décideurs outillés intellectuellement pour penser les bouleversements en cours et conduire les transformations systémiques. Cette école formera des professionnels du privé comme du public pour financer la transition, la planifier, et gérer les risques climatiques. Je me réjouis que Laurence Tubiana ait accepté de devenir la doyenne de la Paris Climate School. Son expérience unique, à l'interface de l'économie, de la diplomatie climatique et de l'action publique, incarne l'ambition de cette école. C'est une grande fierté pour Sciences Po.”
Laurence Tubiana, doyenne de la Paris Climate School : “Je suis très fière et très enthousiaste de devenir la doyenne de la Paris Climate School. Cette création intervient à un moment décisif pour le futur de notre planète et de nos sociétés. Face à l'urgence écologique, il est indispensable de former des jeunes capables de penser et d'agir autrement. Sur le climat, Sciences Po peut devenir un acteur de rang mondial, en alliant excellence académique, interdisciplinarité et engagement.”
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