SCIENCES PO RÉUNIT L’ENSEMBLE DE SES PARTIES PRENANTES POUR UN DÉBAT INÉDIT SUR LES ENJEUX LIÉS AU CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN
Paris, le 2 mai 2024 - Le débat qui s’est tenu ce matin dans l’amphithéâtre Boutmy a démontré la capacité des étudiants, enseignants-chercheurs, salariés et dirigeants de Sciences Po d’échanger sur des sujets difficiles, dans le respect mutuel. Différents points de vue ont pu s’exprimer conformément à l'éthique du débat et au respect du pluralisme qui constituent des valeurs au cœur de l’institution depuis plus de 150 ans.
Le débat a parfois été dur, souvent émouvant et des désaccords forts se sont parfois exprimés.
Mais le débat est allé à son terme.
Comme prévu dans le cadre des échanges préparatoires, 8 organisations et mouvements étudiants (UNEF, NOVA, Union Étudiante, Students for Justice in Palestine, Union des Etudiants Juifs de France, Solidaires, Comité Palestine et UNI) ont pris successivement la parole. La doyenne de PSIA, le doyen de l’Ecole de droit, le futur directeur des affaires internationales, la présidente du Conseil scientifique et la directrice de la stratégie et du développement ont pu, aux côtés de Jean Bassères, administrateur provisoire de Sciences Po, apporter un certain nombre d’éclairages et d’explications aux différents points soulevés, avant un échange avec la salle modéré par Patrick Le Galès, directeur de recherche au CNRS et professeur à Sciences Po au CEE (Centre d'études européennes et de politique comparée). Le débat, réunissant près de 350 personnes (étudiants, enseignants-chercheurs, salariés et membres des instances) a duré plus de deux heures.
De très nombreuses questions ont été posées et débattues, sur le rôle de l’Université en général et de Sciences Po en particulier dans les conflits internationaux ou les sujets de politique nationale, sur la liberté d’expression, sur le cadre de la vie étudiante, sur les partenariats académiques et privés et sur la lutte contre l’antisémitisme et le racisme.
A l’issue du débat, Jean Bassères s’est engagé à lancer une réflexion sur les prises de position de Sciences Po sur les conflits et les enjeux politiques afin d’ établir une doctrine claire sur ce sujet essentiel.
Il apparaît également nécessaire de tirier les leçons des derniers mois en travaillant à un plan de rentrée afin de de renforcer le cadre commun du vivre ensemble, notamment sur la liberté d’expression en France et ses limites, sur les droits et les devoirs des étudiants, sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
La mise en place d’un groupe de travail sur l’investigation de nos partenariats avec les universités israéliennes et nos donateurs privés a également été refusée.
Au terme de ce débat, la direction de Sciences Po demeure extrêmement prudente.
L’ensemble des étudiants, enseignants et salariés aspire à une fin d’année universitaire aussi sereine que possible, avec pour priorité la tenue des derniers cours et des examens dans les conditions prévues.
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