Paris, le 21 juin 2021 - La diffusion continue et accélérée des innovations technologiques appelle à une amplification de la recherche académique, en particulier en sciences humaines et sociales, afin de mieux comprendre, anticiper et agir face à leurs impacts sur les sociétés contemporaines.
Pour soutenir l’engagement de sa communauté scientifique dans l’étude, le décryptage et la clarification des grands enjeux de bien commun qui se jouent autour des nouvelles technologies, dont l’Internet et les réseaux sociaux font partie, Sciences Po annonce la signature d’une convention de partenariat avec le McCourt Institute.
L’excellence scientifique de Sciences Po inscrite dans un projet mondial
Par ce partenariat, Sciences Po devient partenaire fondateur du nouvel institut de recherche américain créé par l’entrepreneur Frank McCourt et dédié à la thématique “Tech for the Common Good”.
Pour Frank McCourt, « Faire en sorte que la technologie soit au service de la société est un des plus grands enjeux que l’humanité doit affronter. Il est temps de revoir en profondeur notre usage de la technologie : comment elle est créée, développée et utilisée. Elle ne devrait pas être considérée comme un outil qui profite à un petit nombre, mais comme un moteur au profit du bien commun. C’est la mission essentielle qui anime la création du McCourt Institute. Je suis très fier de cette collaboration avec Sciences Po en tant que partenaire fondateur, qui nous permettra de nous appuyer sur ses résultats tangibles en matière de recherche. Son excellence dans le domaine des sciences sociales est exactement ce sur quoi nous devons nous appuyer pour améliorer nos sociétés, et nous en avons urgemment besoin. »
Sciences Po, et son partenaire historique Georgetown University, mobiliseront leurs professeurs, docteurs, chercheurs et chercheuses dans la conduite de travaux interdisciplinaires relatifs à l'utilisation et au développement de nouvelles technologies au profit du bien commun.
Pour Laurence Bertrand Dorléac, Présidente de la FNSP : « La question des technologies, de l’utilisation des données et des réseaux sociaux est centrale dans la recherche en sciences humaines et sociales. Elle traverse tous les champs disciplinaires de Sciences Po : de l’économie à l’histoire et à la sociologie en passant par le droit ou la science politique. Le projet du McCourt Institute au service de la société et du bien commun va aider considérablement la production scientifique de nos chercheurs et de nos chercheuses. »
25 millions de dollars sur 10 ans pour la recherche en sciences sociales sur les technologies au service du bien commun
Dans le cadre de ce partenariat, Sciences Po bénéficiera d’un don de 25 millions de dollars sur 10 ans pour soutenir le développement de nouveaux travaux scientifiques menés par sa communauté de chercheurs et de chercheuses. Ce don financera des projets de recherche annuels ou pluriannuels sur des sujets relatifs à la “Tech for the common good”, en particulier sur les politiques publiques et les questions éthiques et légales.
Ce don s’inscrit dans le projet de Frank McCourt de donner à la recherche mondiale les moyens d’explorer la thématique des technologies au service du bien commun, d’éclairer sur la portée des bouleversements qu’elles engendrent et de contribuer à la vigilance en matière d’éthique et de responsabilité sociale, sociétale et environnementale.
Le don, validé par le Comité des dons de Sciences Po, fera l’objet d’une convention signée entre la FNSP, la fondation Institut McCourt et la Sciences Po American Foundation, qui garantit la totale indépendance des travaux de recherche des chercheurs et chercheuses vis-à-vis des différents projets menés par le donateur, y compris dans le choix des protocoles de recherche et de publication des résultats.
Une collaboration avec Georgetown University
Le travail de collaboration académique avec Georgetown débute quant à lui le 22 juin, marqué par un séminaire de travail à Paris entre les directions des deux universités sur le campus de la rue Saint Guillaume.
Les projets de recherche conduits et financés dans le cadre du McCourt Institute seront sélectionnés par un comité de pilotage siégeant à Sciences Po et qui se réunira 2 fois par an.
Composé de membres de la direction de Sciences Po, de la Sciences Po American Foundation, de la fondation McCourt Institute, de l’université de Georgetown University et d’experts scientifiques, ce comité soumettra des projets académiques à fort impact issus de l’ensemble des domaines de recherche de Sciences Po.
À propos de Sciences Po
Fondée sur des valeurs d’ouverture et d’excellence, Sciences Po est une université de recherche sélective de rang international dont le modèle unique associe spécialisation en sciences humaines et sociales, pluridisciplinarité et ancrage professionnel pour former des acteurs qui comprennent et transforment la société. La diversité étant un élément structurant de son identité, Sciences Po compte 47 % d’étudiants internationaux issus de 150 pays et 26 % des élèves sont boursiers contre 6 % en 2000.
Contact presse :
Marie Frocrain : marie.frocrain@sciencespo.fr / 01 49 54 37 71

05.05.2025
CHOOSE EUROPE FOR SCIENCE : SCIENCES PO RENFORCE SA POLITIQUE D’ACCUEIL DE CHERCHEURS INTERNATIONAUX AVEC LE RECRUTEMENT DE NOUVEAUX CHERCHEURS AMÉRICAINS
Paris, le 5 mai 2025 - Sciences Po, université de recherche de rang mondial, accueille depuis plus de deux décennies un nombre important de chercheurs étrangers de haut niveau. Avec près de 50 % d’étudiants étrangers et une communauté d’enseignants et chercheurs parmi les plus ouvertes en Europe, Sciences Po offre un cadre de réflexion interdisciplinaire pour penser les ruptures du monde contemporain dans un environnement respectueux de la liberté académique et de la liberté d’expression, propice à la poursuite de leurs travaux.
« L’autonomie stratégique européenne repose aussi sur une ambition intellectuelle : reconnaître les universités comme un pilier central de l’identité européenne, de sa capacité d’action et de sa puissance. À travers la défense de la liberté académique, la promotion du débat ouvert et la protection des savoirs conçus pour le temps long, l’enseignement supérieur constitue une infrastructure critique de nos démocraties. », Luis Vassy, directeur de Sciences Po.
Dès décembre 2024, Sciences Po a lancé un appel à candidatures pour l’accueil de deux chercheurs américains dans le cadre du « Sciences Po Visiting Fellowship ». Les deux lauréates, Sanyu A. Mojola de l’université de Princeton et Rachel Beatty Riedl de l’université Cornell, ont été sélectionnées parmi de nombreuses et prestigieuses candidatures. Elles rejoindront respectivement, pour une durée d’un semestre, le Centre de recherche sur les inégalités sociales (CRIS) et le Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po.
Sanyu A. Mojola est professeure de sociologie et d'affaires publiques et titulaire de la chaire Maurice P. During en études démographiques à l'université de Princeton. Ses recherches, qui combinent plusieurs méthodes, examinent comment les sociétés produisent la santé et la maladie, en mettant particulièrement l'accent sur la pandémie de VIH/sida telle qu'elle se déroule dans divers contextes, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et aux États-Unis. Elle a étudié la façon dont les dynamiques sociales au sein des écoles, des communautés, des marchés du travail, des villes et des écosystèmes peuvent conduire à des inégalités en matière de santé. Elle s'intéresse particulièrement à la manière dont le parcours de vie, le genre, l’origine ethnique et le statut socio-économique influencent les résultats en matière de santé.
Rachel Beatty Riedl est directrice du Center on Global Democracy de la Brooks School of Public Policy. Elle est également professeure au sein du département de sciences politiques de l'université Cornell. Ses recherches portent sur la démocratie et l'autoritarisme à l'échelle mondiale, en particulier en Afrique. Elle s'intéresse aux questions de transition des régimes, de participation, d'institutions, de partis politiques, de religion et de gouvernance locale.
Cette initiative illustre l’engagement de Sciences Po à défendre une recherche libre, ouverte et de haut niveau. Ce programme de Visiting Fellowship sera renouvelé pour 2026-2027 avec l’ouverture de deux nouvelles positions d’accueil.
Des liens forts et historiques avec les États-Unis
Sciences Po entretient des liens étroits avec les États-Unis en matière de formation et de recherche. Chaque année, 15 à 20 % des étudiants américains venus étudier en France le font à Sciences Po. Il s’agit de la première nationalité représentée à Sciences Po, parmi plus de 140 nationalités, avec la présence de près de 1 000 étudiants pour l’année scolaire 2024-2025. Cela s’explique notamment grâce à nos 84 partenariats universitaires dont 10 double diplômes avec des universités américaines de premier plan comme Columbia University, UC Berkeley ou Georgetown University. Les États-Unis sont également la première destination pour les étudiants de Sciences Po dans le cadre de leur troisième année à l’étranger : pour l’année scolaire 2025-2026, plus de 220 étudiants effectueront un échange chez un de nos partenaires américains.
Par ailleurs, nos partenariats de recherche sont aussi très importants : à l’image du programme Alliance qui réunit Columbia University, l’École Polytechnique, l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Sciences Po pour favoriser la coopération académique bilatérale ; ou de notre programme de bourses doctorales avec 7 partenaires américains pour la création d’un réseau transatlantique de jeunes chercheurs. Nous comptons enfin 9 chercheurs américains au sein de notre faculté permanente (sur 280) mais également de nombreux doctorants, post-doctorants et visiting professors, parmi lesquels l’économiste américain Joseph Stiglitz, prix Nobel 2001.
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