Le sommet, qui a lieu du 22 au 24 novembre, abordera notamment les questions de justice intergénérationelle et des utilisations éthiques de l'intelligence artificielle. L'envoyé du Secrétaire général des Nations unies pour la jeunesse s'exprimera lors d'un débat public en direct sur le rôle mondial des universités, le 24 novembre à 15h30.
EVANSTON, Illinois - La justice intergénérationnelle sera le thème principal du dialogue entre plus de deux douzaines de présidents d'université qui se réunissent virtuellement du 22 au 24 novembre pour le sommet U7+ de l’Alliance internationale de présidents d’université, organisé par la Northwestern University.
Le Sommet U7+ est la réunion annuelle de l'Alliance U7+, la première alliance de présidents d'universités d'Europe, d'Asie, d'Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d'Afrique et d'Australie qui se consacre à définir les actions concrètes que les universités peuvent entreprendre pour relever collectivement les défis mondiaux en coordination avec les dirigeants des gouvernements des pays du G7 et au-delà.
« En formant des millions de jeunes dans le monde, les universités ont la responsabilité de favoriser la justice intergénérationnelle, et de mettre les intérêts et les droits des jeunes et des générations futures au centre des efforts visant à relever les défis mondiaux dont ils hériteront », a déclaré le président de la Northwestern University, Morton Schapiro. « Nous sommes honorés d'accueillir cette importante réunion de dirigeants d'universités engagés dans cette mission ».
La Northwestern University accueille le sommet en partenariat avec l'Université de Columbia, l'Université de Georgetown et l'Université de Californie, Berkeley. C'est la première fois qu'une institution américaine accueille l'Alliance U7+, que le président français Emmanuel Macron a contribué à lancer l'année dernière à Sciences Po.
Parmi les sujets à l'ordre du jour du sommet de cette année figurent l'engagement de l'Alliance U7+ avec le G7, les applications éthiques de l'intelligence artificielle et les moyens de susciter un dialogue intergénérationnel sur les enjeux mondiaux. Le sommet, qui réunit des jeunes du monde entier, se terminera par des engagements nouveaux et renouvelés en faveur de la promotion de nouvelles opportunités pour la prochaine génération, à la fois sur les plans économiques et de la formation.
Frédéric Mion, Directeur de Sciences Po ajoute, en tant que président du comité exécutif de l'Alliance U7+: “Plus que jamais, en cette année où le monde traverse une crise sanitaire majeure, nous devons rappeler la responsabilité et le rôle des universités pour relever les grands défis planétaires, dans la fidélité aux valeurs qui sont les nôtres : la lutte contre les inégalités et contre la polarisation de nos sociétés, la mobilisation des innovations technologiques au service de nos missions ou encore l'engagement civique, du local au mondial, sont au cœur de l’action des universités et dessinent la marque qu’elles impriment dans le monde. Je remercie très chaleureusement nos collègues américains d’avoir réussi la prouesse de réunir ce sommet en 2020, depuis les Etats-Unis, pour concrétiser et pour prolonger nos engagements”.
Le programme du sommet de 2020 a été influencé en partie par le premier forum mondial des étudiants U7+, où des étudiants des universités de pays tels que le Ghana, le Maroc, le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Italie, la France, l'Allemagne, l'Inde, Singapour, la Corée et le Japon ont présenté leurs recommandations sur la manière dont les universités peuvent mieux les préparer à s'engager activement dans les efforts visant à relever les défis mondiaux urgents, notamment le changement climatique, l'inégalité et l'injustice sous ses nombreuses formes.
« Les étudiants ont joué un rôle central dans le processus d'établissement de l'ordre du jour du sommet de cette année et vont catalyser nos discussions au sommet, car la pandémie mondiale de la COVID-19 a un impact disproportionné sur les espoirs et l'avenir des jeunes du monde entier », a déclaré Annelise Riles, vice-présidente associée aux affaires mondiales de la Northwestern University. « Nous sommes engagés, en tant qu'Alliance d'universités, dans une action collective en faveur des jeunes que nous servons ainsi que des générations futures qui seront confrontées à des défis mondiaux de plus en plus complexes et urgents ».
Après leur première réunion en 2019, les universités U7+ ont fixé des objectifs pour réduire collectivement leurs propres émissions de gaz à effet de serre, ont identifié les meilleures pratiques pour une mondialisation à moindre intensité de carbone, ont commencé à exiger des cours sur le climat, la biodiversité et la durabilité pour les étudiants de tous les domaines d'études et ont établi des lignes directrices pour l'utilisation éthique de l'intelligence artificielle et de la technologie numérique.
Les médias et le grand public sont invités à la session plénière principale du sommet le 24 novembre à 15h30 où les présidents de la Northwestern University, ceux des Universités de Columbia, de Georgetown, de Californie, à Berkeley et de Sciences Po partageront leurs points de vue sur la manière dont les universités devraient s'engager avec le G7 et d'autres organisations multilatérales afin de relever ces défis mondiaux. La plénière comprendra également une performance du groupe d'étudiants a cappella Purple Haze. Les médias et le grand public peuvent suivre en direct la session plénière ici.
À propos de l'Alliance U7+
L'Alliance U7+ est la première coalition internationale de présidents d'université visant à structurer et à faire progresser le rôle des universités en tant qu'acteurs mondiaux dans le cadre de l'agenda multilatéral. Les membres de l'Alliance se réunissent chaque année pour établir un programme commun et identifier les domaines clés d'une action coordonnée. Ensemble, les présidents des universités U7+ font le point sur les responsabilités civiques et sociales uniques de leur université et s'engagent à prendre des mesures concrètes au nom de leur établissement pour relever les défis les plus pressants du monde aux niveaux local, régional et mondial.
Contacts presse :
Mohamed Abdelfattah au 847-491-4890 ou mohamed@northwestern.edu
Dayna Dion au 312-320-5275 ou dayna.dion@northwestern.edu
Marie Frocrain – marie.frocrain@sciencespo.fr - +33 1 49 54 37 71

05.05.2025
CHOOSE EUROPE FOR SCIENCE : SCIENCES PO RENFORCE SA POLITIQUE D’ACCUEIL DE CHERCHEURS INTERNATIONAUX AVEC LE RECRUTEMENT DE NOUVEAUX CHERCHEURS AMÉRICAINS
Paris, le 5 mai 2025 - Sciences Po, université de recherche de rang mondial, accueille depuis plus de deux décennies un nombre important de chercheurs étrangers de haut niveau. Avec près de 50 % d’étudiants étrangers et une communauté d’enseignants et chercheurs parmi les plus ouvertes en Europe, Sciences Po offre un cadre de réflexion interdisciplinaire pour penser les ruptures du monde contemporain dans un environnement respectueux de la liberté académique et de la liberté d’expression, propice à la poursuite de leurs travaux.
« L’autonomie stratégique européenne repose aussi sur une ambition intellectuelle : reconnaître les universités comme un pilier central de l’identité européenne, de sa capacité d’action et de sa puissance. À travers la défense de la liberté académique, la promotion du débat ouvert et la protection des savoirs conçus pour le temps long, l’enseignement supérieur constitue une infrastructure critique de nos démocraties. », Luis Vassy, directeur de Sciences Po.
Dès décembre 2024, Sciences Po a lancé un appel à candidatures pour l’accueil de deux chercheurs américains dans le cadre du « Sciences Po Visiting Fellowship ». Les deux lauréates, Sanyu A. Mojola de l’université de Princeton et Rachel Beatty Riedl de l’université Cornell, ont été sélectionnées parmi de nombreuses et prestigieuses candidatures. Elles rejoindront respectivement, pour une durée d’un semestre, le Centre de recherche sur les inégalités sociales (CRIS) et le Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po.
Sanyu A. Mojola est professeure de sociologie et d'affaires publiques et titulaire de la chaire Maurice P. During en études démographiques à l'université de Princeton. Ses recherches, qui combinent plusieurs méthodes, examinent comment les sociétés produisent la santé et la maladie, en mettant particulièrement l'accent sur la pandémie de VIH/sida telle qu'elle se déroule dans divers contextes, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et aux États-Unis. Elle a étudié la façon dont les dynamiques sociales au sein des écoles, des communautés, des marchés du travail, des villes et des écosystèmes peuvent conduire à des inégalités en matière de santé. Elle s'intéresse particulièrement à la manière dont le parcours de vie, le genre, l’origine ethnique et le statut socio-économique influencent les résultats en matière de santé.
Rachel Beatty Riedl est directrice du Center on Global Democracy de la Brooks School of Public Policy. Elle est également professeure au sein du département de sciences politiques de l'université Cornell. Ses recherches portent sur la démocratie et l'autoritarisme à l'échelle mondiale, en particulier en Afrique. Elle s'intéresse aux questions de transition des régimes, de participation, d'institutions, de partis politiques, de religion et de gouvernance locale.
Cette initiative illustre l’engagement de Sciences Po à défendre une recherche libre, ouverte et de haut niveau. Ce programme de Visiting Fellowship sera renouvelé pour 2026-2027 avec l’ouverture de deux nouvelles positions d’accueil.
Des liens forts et historiques avec les États-Unis
Sciences Po entretient des liens étroits avec les États-Unis en matière de formation et de recherche. Chaque année, 15 à 20 % des étudiants américains venus étudier en France le font à Sciences Po. Il s’agit de la première nationalité représentée à Sciences Po, parmi plus de 140 nationalités, avec la présence de près de 1 000 étudiants pour l’année scolaire 2024-2025. Cela s’explique notamment grâce à nos 84 partenariats universitaires dont 10 double diplômes avec des universités américaines de premier plan comme Columbia University, UC Berkeley ou Georgetown University. Les États-Unis sont également la première destination pour les étudiants de Sciences Po dans le cadre de leur troisième année à l’étranger : pour l’année scolaire 2025-2026, plus de 220 étudiants effectueront un échange chez un de nos partenaires américains.
Par ailleurs, nos partenariats de recherche sont aussi très importants : à l’image du programme Alliance qui réunit Columbia University, l’École Polytechnique, l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Sciences Po pour favoriser la coopération académique bilatérale ; ou de notre programme de bourses doctorales avec 7 partenaires américains pour la création d’un réseau transatlantique de jeunes chercheurs. Nous comptons enfin 9 chercheurs américains au sein de notre faculté permanente (sur 280) mais également de nombreux doctorants, post-doctorants et visiting professors, parmi lesquels l’économiste américain Joseph Stiglitz, prix Nobel 2001.
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